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L'AURORE
Corvette de Traite 1784

 

 

Vue de trois quart arrière de la corvette. On devine la palissade séparant les captifs du gaillard d'arrière. Elle déborde largement sur les cotés du bâtiment. On pourra noter que les couples ne comportent pas de demi-varangue.

Cette vue montre l'avant "fermé" de la corvette, il n'y a pas de fronteau de poulaine (ou de coltis). Le mât de beaupré a peu d'inclinaison, pour cette époque c'est relativement novateur. Afin de dégager le pont, la chaloupe est placé en hauteur sur la mâture de rechange.

Le tableau

L'esthétique de ce tableau est particulièrement réussi, le raccordement avec les bouteille est très harmonieux. Les fenêtres latérales du tableau sont nécessairement factices, étant placées dans le prolongement de la coque.
Réalisé ici en bois naturel (poirier et cornouiller sanguin), il faut imaginer cette réalisation peinte en bleu ou en vert, les moulures et les décors en jaune. Les "carreaux" des fenêtres factices sont peints en noir.
Au dessus du tableau, on peut voir les deux potences destinées à porter la yole dite "du capitaine" .
De petits sabords, nommés ventouses, sont percés dans le bord, ils aèrent et éclairent l'entrepont surpeuplé. Notez la grille métallique condamnant les sabords d'arcasse.

Joue du bâtiment

Une photo montre quelques détails de la coque. Les préceintes sont repérable par leur couleur (légèrement) plus foncée et leur surépaisseur (plus visible). On voit ici très bien les mantelets des sabords "ventouses" avec leur ferrure en fer à cheval. Autres détails, la garniture des organeaux des ancres, la main courante portée sur des batayolles en fer et on devine à droite un morceau d'un filet de bastingage. L'ancre placée à l'avant est "traversée", elle est suspendue par sa bosse de bout et retenue le long du bord par une autre bosse passée sous une patte.

G. Delacroix 1999-2000