Avant d'entreprendre la construction
(difficile) de l'éperon, petite récréation avec la mise en place des portes
haubans. En m'inspirant de l'iconographie, j'ai installé des portes haubans
traditionnels constitués d'un simple bordage étroit chevillé au dessus de la
préceinte. La fabrication des caps de mouton et de leur ferrure puis du liston
de fermeture des encoches termineront cette mise en place.
J'ai légèrement modifié la géométrie de l'éperon afin de le différencier
de celui de "La Belle", lignes moins tendues et figuration de la frise
caractéristique de cette époque.
De même, j'ai supprimé toutes les garnitures de bois placées sur, entre et
sous les jottereaux.
La fabrication des jottereaux, sortes de courbes renforçant l'éperon, demande
beaucoup d'application et plusieurs gabarits ratés ont fini dans la cheminée !
Leur allonge courbe est, elle par contre, bien plus facile à travailler.
Avant la mise en place des jottereaux et de leur allonge, il ne faut oublier de
moulurer leur chant, on peut d'ailleurs se servir d'un tarabiscot pour obtenir
une moulure régulière.
Le porte hauban de misaine est un simple
bordage un peu épais chevillé sur la muraille.
Pas de chaînes pour les caps de mouton, juste une ferrure fixée sur la
préceinte.
Notez le trou pour l'amure gainé de plomb.
L'éperon est typique de la fin du 17ème
siècle, il comporte une réduction de son épaisseur entre les deux jottereaux
appelée frise
(souvent à jour et sculptée sur les bâtiments plus
importants).
La courbe supérieure s'appelle la courbe capucine, elle porte un croc
destiné à la fixation basse du grand étai.
Les jottereaux sont travaillés dans du buis
afin de figurer la couleur jaune dont ces pièces sont ordinairement
recouvertes.
Leurs extrémités seront à rectifier pour l'installation de
la figure de proue.
On voit très bien ici la mortaise dans laquelle passeront les brins de la
liure du beaupré.
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