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LA FABRICATION DES ANCRES
Par Hubert BERTI

 

Confection de la verge.

Même processus. Chauffer au rouge une pointe et la marteler pour la réduire à 3,2 mm (il convient de conserver une légère surépaisseur par rapport aux bras pour conserver une petite marge pour l'ajustage après l'assemblage, par contre, exécuter la largeur aux dimensions du plan). Façonner à la lime plate conformément au plan (attention à la légère surlargeur du carreau), le tourillon caché par le jas n'est pas réalisé.

Confection des pattes. Chauffer et marteler une troisième pointe pour amener son épaisseur à 3 mm.

Découper le plan de la patte en vraie grandeur et coller sur la pièce.
Découper à la scie, recommencer l’opération pour le deuxième bec.
Cette photo montre l’ensemble des pièces avant la brasure.

 La brasure suivant la technique des bijoutiers  

Je dois à un ami bijoutier l’acquisition de cette technique idéale pour les petites pièces dont le secret réside dans l’utilisation de collobore (solution de borax dans l’eau) et de très petites particules de brasure.
On obtient ces particules en martelant la baguette de brasure et en détachant des copeaux avec une pince coupante.
L’ordre des opérations est le suivant (voir plus loin les photos de brasure du bras et des pattes) :
- préparer les particules de brasure soit à partir d’une plaque soit à partir d’une baguette de brasure martelée,
- bien nettoyer les pièces à braser (lime fine, abrasif ou laine d’acier)
- mettre les pièces en contact,
- déposer une mini goutte de collobore sur la jonction des pièces,
- chauffer légèrement, l’eau s’évapore et le collobore boursoufle,
- déposer avec une petite pince la particule de brasure sur le collobore à l’endroit utile,
- passer un coup de chalumeau (soudogaz par exemple) à bec fin.
La brasure s’étale en brillant par capillarité à l’endroit voulu.

Les seules causes d’échec sont :
- mauvais nettoyage des pièces,
- éloignement trop grand des deux parties à braser (la brasure doit pouvoir s’infiltrer par capillarité).

Brasure de la verge et des bras 
Dresser la verge bien verticale dans l’étau, tête en haut.
Vérifier l’ajustage en plaçant les bras en équilibre sur la verge. Si les distances de l’extrémité du bec au pied de la verge ne sont pas égales, un petit coup de lime sur le haut de la verge permet la rectification.
Mettre une goutte de collobore sur la verge, chauffer, le collobore se boursouffle, déposer la brasure. 
Mettre le collobore sur le plat de la croisée, chauffer.
Placer l’ensemble en équilibre sur la verge, le collobore écrasé fait matelas et permet l’assemblage en position. Chauffer de la main droite en rectifiant de la main gauche avec une petite pince. Vérifier l’ensemble : si besoin est, une deuxième chauffe permet de rectifier lorsque la brasure redevient liquide. Le succès de l’opération réside dans l’ajustage, bien simple puisqu’il est le plan en contact de la verge et de la croisée.
 

Finition de l’ensemble verge-bras.
Il convient de limer la surépaisseur de la verge ainsi que les bras pour les amincir vers les extrémités conformément au plan et de parer les arêtes de la verge et des bras soit avec une petite lime, soit avec un grattoir de mécanicien.

 


G. Delacroix 1999-2002