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LA FABRICATION DES ANCRES
Par Hubert BERTI

 

Nota : la qualité des photos est assez moyenne et certaines sont même en noir et blanc car elles sont extraites de la  revue dans laquelle cet article a été publié  il y a quelques années, les photos originales ont disparu.

Pour illustrer la réalisation d’une ancre du début du 18ème siècle, j’ai choisi celle du bateau de Lanvéoc au 1/36ème car j’avais à équiper ce petit modèle réalisé pour une exposition au musée de la Marine regroupant des modèles de tous les bâtiments ayant fait l’objet d’une monographie par Jean Boudriot. 

Matériaux et outillage :
Comme matières premières nous allons utiliser :
- trois pointes de 5 x 100, à ce sujet, je ne comprends pas pourquoi certains modélistes semblent avoir une réticence envers le fer et s’obstinent à employer du laiton pour tous les travaux de ferronnerie ; le fer est bien plus facile à travailler, il se plie, se forge, se soude, n’encrasse pas les limes et en outre, il ne coûte rien.
- de la brasure pour matériaux ferreux,
- du collobore (borax liquide)
- du liquide à bronzer les armes.
Le matériel se limite à peu de choses :
- une lampe à souder type Soudogaz avec un bec fin,
- un marteau de serrurier et une enclume ou un gros tas de bijoutier,
- un jeu de limes plates et demi-rondes douces et demi-douces,
- un petit étau orientable,
- deux petites pinces étau,
- une scie de bijoutier (bocfill)
On peut se procurer à très bon compte la scie de bijoutier, les lames de scie de différentes grosseurs et surtout le collobore chez un fournisseur pour bijoutiers-horlogers.


Les trois vues en plan et le détail « grandeur » de la patte définissent l’ancre dont les bras sont en forme courbe du type Duhamel du Monceau.
La verge mesure 53,5 mm de long dont les 3/8 font 20 mm. Les bras forment donc un arc de cercle de 20 mm de rayon dont le centre est à 20 mm de la croisée de l’ancre ce qui est vérifié facilement avec un compas.

 

Confection des bras. 
Chauffer au rouge la première pointe et la courber sur le bout d’un tuyau de 20 mm de diamètre.
Chauffer à nouveau et marteler pour amener l’épaisseur à 3 mm fort (c’est l’épaisseur du bras mesurée sur le plan) Découper au cutter ou au scalpel le plan du bras ainsi que le départ de la croisée et coller le tout à la cyanolite sur l’ébauche.

 

Découper à la scie de bijoutier.
Vous allez constater que ce magnifique outil découpe le fer de 3 mm comme du fromage. Il faut simplement in peu de soin pour la découpe de la pointe du diamant et le départ de la croisée
Finir à la lime demi-ronde demie douce puis douce. Ne pas amincir pour l’instant les bras de la croisée aux extrémités.


G. Delacroix 1999-2002