LE
FLEURON
Modèle d'une tranche située au
maître-couple
LES ENTREPONTS Le deuxième pont,
prés du grand-mât, est garni de ses
installations. Pour la plupart d'entre-elles, elles sont
communes avec le pont inférieur : sep de drisse,
pompes, sep d'écoute de grand-hunier. Les pompes du
Fleuron sont entièrement en bois, l'utilisation de
pompe avec corps de bronze n'est pas encore
généralisée. Les pompes sont en orme,
leur longueur est d'environ 9 mètres. Les ouvriers
employés à les percer devaient posséder
une adresse remarquable. Au niveau inférieur on peut
voir le premier pont sur lequel est placée
l'écoutille aux vivres. Des caillebotis remplacent
cette écoutille sur le deuxième pont et le
gaillard. Comme pour les canons de la batterie basse, les
canons de la deuxième batterie, qui sont des canons
en fer de 12 livres, ont des dispositions
particulières lorsqu'ils sont inutilisés.
Quand le vaisseau est sous voiles, hors de l'exercice ou du
combat, les canons sont amarrés à "garants
doublés". Pour réaliser cet amarrage, on
accroche une des poulies simples des palans à une des
boucles de l'affût et la poulie double à la
boucle de la brague près du sabord. On fait ensuite
deux tours entre le bouton de culasse et le croc du
coté du sabord. On réunit ces tours par une
bridure près de la culasse. Le reste du garant fait
le même amarrage de l'autre coté de
l'affût, puis passant dans la boucle placée sur
le pont derrière le canon, forme une croupière
en passant en dedans des tours précédents sur
la culasse. Une bridure termine l'amarrage. L'autre palan
s'installe comme pour le garant simple, son garant passant
par-dessus l'autre pour l'avoir à disposition si le
temps se dégrade. |
© G. Delacroix 1999-2000