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ARCHIVES DE
L'EXPOSITION TEMPORAIRE DE VOS MODÈLES

 

La "Petite Aurore" par Marc Auboyneau
  Échelle 1/36

Voici la coque à peu près terminée, avant gréement, de la corvette l'Aurore de 1766, selon la monographie de G. Delacroix (Édition ANCRE). Ce sont environ 800 heures de travail qui ont déjà  été consacrées à ce modèle au 1/36ème dont une grande partie de l'intérêt réside dans une architecture peu commune, un décor original et un accastillage détaillé. 
Il ne s'agit pas d'un bâtiment militaire mais plutôt de ce qui correspondrait de nos jours à un yacht de luxe.
Le modèle d'origine se trouve à la Bibliothèque Ste Geneviève à Paris. Il est peint de diverses teintes de vert et d'ocre, de nombreux éléments du décor sont peints en trompe-l'œil.
Je n'ai pas opté pour la couleur en me cantonnant aux teintes de bois naturel et de noir. Les motifs en trompe-l'œil ont été exécutés au trait, les reliefs soulignés au crayon noir puis vernis. Ce choix pourra sembler discutable à certains mais je pense qu'il a le mérite de l'originalité.
Quelques détails manquent encore et ne seront mis en place qu'après la confection du  gréement risquant d'en gêner  l'exécution. De même la figure de proue et le triton bâbord seront gardés pour la fin.
M. A.



Vue générale de la coque qui mesure 67 cm ce qui correspond au 1/36 à une longueur de 24 m environ. 
Il s'agit donc d'un petit bâtiment ( mais qui a tout d¹un grand...).


Gaillard d'avant : Le guindeau remplace le cabestan pour la manœuvre des ancres. 
Cet équipement est courant sur les navires civils, exceptionnel sur les bâtiments de la marine royale.
Le panneau de l'avant, à droite du bitton, donne accès à la cuisine de l'équipage.


Gaillard d arrière : Le beffroi en fer forgé de la petite cloche, dont le battant est mobile, a été l¹occasion d¹un délicat travail de brasure. 
Derrière le capot de descente on voit deux charniers contenant de l'eau à boire et un baquet. Au premier plan l'habitacle des compas


Le fronteau du gaillard d¹arrière représente l'élément le plus original du modèle, le plus richement décoré. 
La porte à double battants donne accès aux appartements du propriétaire et du capitaine ainsi qu'à la grande chambre. 
On voit ici la technique retenue pour représenter les trompe-l'œil. 
Au premier plan : l'arrière du grand panneau fermé par des fers plats. 
Derrière : le chantier arrière du grand canot puis le bitton de hunier d'allure et de dimension peu communes et enfin les pompes à bras.


Fronteau du gaillard d¹avant abritant les cuisines : le décor est ici plus sobre. 
La porte ouvre sur les cuisines. Sous la grosse cloche un rouleau sert à faciliter le passage des câbles d'ancres. 
Le premier canon de bâbord ne laisse guère de place à la descente de l'échelle. Sur l'avant le guindeau et ses barres.


Poulaine et éperon : Les écubiers sont garnis de plomb, le filet de protection de la plate-forme de poulaine sera mis en place ultérieurement. 
Les minots d'amures sont consolidés par des haubans en tiges de fer. 
La barre transversale entre les appotureaux recevra des cabillots sur lesquels s'amarreront diverses manœuvres.


Canon en place : La longueur de l'affût est de 24 mm, celle du canon de 43 mm. 
Les crocs à boucle des bragues ont représenté un travail délicat. Il n'y en a heureusement que 12. 
Les canons sont supposés être en bronze, raison pour laquelle ils n'ont pas été complètement noircis. 
De même, les ferrures des affûts ont été laissées au naturel pour évoquer un aspect plus luxueux. 
A gauche de l'affûts : un râtelier à boulets, plus loin un grand taquet à cornes.
Au dessus, le plat-bord ouvrant.


L'arrière de la dunette : il est garni des cages à volaille. 
Les 4 petits panneaux du coffrage permettent d'accéder aux châssis coulissants éclairant la grande chambre. 
A noter le système d'attache de la barre franche par deux longs crochets 
et la ferrure du mât de pavillon intégrée sur la tête du gouvernail.


Les quatre châssis éclairant la grande chambre sont coulissants et protégés par des volets percés d'un  orifice ovale. 
Ils sont fonctionnels sur le modèle. 
La réalisation du triton est délicate car il s'appuie sur deux plans formant un angle droit. 
Travaillé d'une seule pièce à l'exception du bras droit et de l'aviron tenu par l'autre main.


Détail du triton tribord.


C'est au nombre de haubans que l'on s'aperçoit de la petite taille de L'Aurore.


Les ancres coté babord.


Le gaillard d'avant avec les nombreuses manœuvres qui y aboutissent.


Le fronteau du gaillard d'avant et le grand canot.


Marc Auboyneau a choisi de représenter l'escalier de descente vers les logements de l'arrière.
Il sera visible quand les portes seront ouvertes.
 


La corvette est normalement peinte en vert  mais elle porte finalement très bien le noir.


La drisse de la grande vergue.


L' araignée de la hune de misaine.